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Les petits monticules de peau causés par les piqûres de moustique ne font pas que vous démanger : ils sont aussi extrêmement dangereux! Une étude, menée à l’Université de Leeds en Angleterre, a dévoilé que l’inflammation produite par la piqûre d’un insecte aide grandement les virus à se propager rapidement et de manière étendue dans le corps. Ainsi, les infections transmises par les insectes seraient généralement plus sévères que celles, par exemple, transmises par la salive.

Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs ont étudié, en laboratoire, des dizaines de souris et des centaines de moustiques. Plus précisément, la recherche consistait à étudier les piqûres des aedes aegypti, une espèce responsable, entre autres, de la propagation du virus Zika et de la dengue. Les conclusions de l’étude sont tout simplement fascinantes (et inquiétantes)!

Apparemment, quand un moustique pique, il injecte de la salive dans la peau de sa victime (salive pouvant évidemment être contaminée par un virus). Face à l’intrusion de cette substance étrangère dans le corps, le système immunitaire se mobilise et envoie des cellules blanches (les granulocytes neutrophiles et les myéloïdes) sur les « lieux » de la contamination. Malheureusement, au lieu d’aider, ces cellules s’infectent, ce qui aide fortement le virus à se reproduire.

Par ailleurs, la réponse immunitaire du corps est très différente si le virus n’est pas transmis par piqûre. La recherche, publiée dans la revue Immunity, précise que si le virus est simplement injecté par le biais d’une seringue (sans salive de moustique), il a davantage de difficulté à se reproduire et à se propager.

Un traitement possible?

En Amérique du Sud, en Afrique et en Asie, beaucoup de maladies et de problèmes de santé sont transmis par le biais des piqûres de moustiques. Malgré tout, il existe actuellement bien peu de solutions pour soigner et prévenir ces infections. Heureusement, cette recherche est peut-être le premier pas vers une meilleure prise en charge des malades. En effet, les responsables de l’étude croient que l’usage d’une crème anti-inflammatoire pourrait empêcher le virus d’établir un foyer d’infection. Davantage de recherche sera toutefois nécessaire pour le prouver.

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