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Le capitaine Gene Cernan a été la dernière personne à marcher sur la Lune. En fait, il était le troisième homme à marcher dans l’espace et une des trois seules personnes qui ont eu la chance d’aller vers la Lune deux fois. À ce jour, son empreinte de pied sur la surface lunaire est le dernier signe que l’humanité a laissé sur notre plus proche voisin. Les derniers mots qu’il a prononcés avant de monter dans le minuscule vaisseau qui allait le ramener sur Terre sont simples et laissent à réfléchir: «Nous partons comme nous sommes venus et, si Dieu le veut, nous reviendrons avec paix et rempli d’espoir pour l’humanité entière.» C’était en 1972, il y a plus de 40 ans. Nous n’y sommes jamais retournés.

Bien sûr, nous avons exploré d’autres lieux, dont Pluton et Cérès récemment. Cependant, dans ces cas, nous avons envoyé des robots à notre place et avons gardé nos pieds sur Terre. Cependant, certaines personnes espèrent changer cette situation en envoyant des humains vers les étoiles.

L’Agence Spatiale Européenne (ESA) a récemment accueilli au symposium de deux jours, appelé «Moon 2020-2030 – Une nouvelle ère d’exploration conjointe humaine et robotique,» au Centre de Recherche et de la Technologie Spatiale Européenne, à Noordwijk, Pays-Bas. Lors de la réunion, plus de 200 scientifiques et analystes spatiaux de 28 pays différents se sont réunis pour essayer de trouver un moyen de nous ramener vers la Lune, ce qui, ils espèrent, nous permettra de relancer l’exploration humaine dans le système solaire.

Entre autres, les scientifiques projettent de construire une base lunaire, première étape essentielle vers la transition de l’espèce humaine vers Mars. «La stratégie spatiale d’exploration de l’ESA définit la Lune comme une destination prioritaire pour les humains sur le parcours vers Mars, et les récentes allusions d’un« Village Lunaire » suscitent certainement beaucoup d’énergie positive en Europe,» affirme Kathy Laurini de la NASA, co-présidente du groupe de travail pour la Planification d’Exploration Mondiale. «Le timing est bon,» dit Laurini, «pour étudier les capacits qui permettraient à l’Europe d’atteindre ses objectifs d’exploration et de garantir que l’Europe reste un partenaire solide dans l’exploration humaine du système solaire.»

En fin de compte, ces efforts confirment ce que Johann-Dietrich Wörner, le nouveau chef de l’espace de l’ESA, a déclaré il y a plusieurs mois quand il a exprimé son enthousiasme pour une station lunaire au National Space Symposium de la Space Foundation, un rassemblement de mondiale, commercial, civil et militaire d’experts de l’espace. À l’époque, Manfred Wörner a déclaré que «la station lunaire pourrait être un tremplin important pour la poursuite de l’exploration des profondeurs de l’espace », ajoutant qu’un avant-poste lunaire pourrait aider l’humanité à apprendre à utiliser les ressources locales au lieu de les transporter.

Paul Spudis, du Lunar and Planetary Institute à Houston, a déclaré qu’il y a trois parcours possibles pour se rendre à la Lune:

  • -L’effort d’une unique nation, analogue au projet Apollo de la NASA. Il note que la Chine est la nation la plus susceptible de mener cet effort.
  • -Un effort de coopération internationale, analogue à ce que nous voyons pour la Station Spatiale Internationale. Dans ce cas, l’ESA, le Japon, l’Inde et la Russie sont susceptibles de se réunir pour un tel effort.
  • -Une série de missions lunaires commerciales, largement menée par des entreprises américaines comme SpaceX de Elon Musk. Cependant, ce type de démarche serait probablement presque entièrement robotisé.

Bien sûr, ces trois méthodes pourraient facilement être modifiées en cours de programme, dans le sens où certaines nations pourraient prendre de nouveaux engagements, mais indépendamment de la façon dont nous enverrons des humains vers l’espace, espérons qu’il s’agira d’un effort concerté pour représenter réellement «toute l’humanité.»

L’Agence Spatiale Européenne et la NASA ont même déjà présenté l’idée d’une station lunaire construite à l’aide d’une imprimante 3D (voir article La NASA envisage la construction d’une base lunaire permanente pour conquérir Mars).

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