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Des millions de femmes se tournent vers la pilule en guise de contraception. Bien que de plus en plus de preuves scientifiques indiquent que la contraception hormonale affecte l’humeur de certaines femmes, la problématique était plutôt ignorée, jusqu’à ce qu’une étude danoise majeure révèle l’impact de la pilule.

De 2000 à 2013, des chercheurs de l’Université de Copenhague ont suivi plus d’un million de femmes âgées de 15 à 34 ans et leur utilisation de contraception hormonale et d’antidépresseurs. Les scientifiques ont découvert que le risque de prendre des antidépresseurs augmente de 40% chez les femmes utilisant une contraception hormonale. Le risque s’élève drastiquement à 80% chez les adolescentes entre 15 et 19 ans. Les chercheurs ont exclu les participantes étant déjà sous antidépresseurs avant le début de l’étude.

Cela dit, le lien entre la contraception hormonale et la dépression demeure ambigu. Il est possible que la contraception hormonale ne cause pas directement la dépression, mais qu’elle aggrave une condition existante.

L’étude omet également un détail important. Si les participantes utilisent déjà la pilule au moment de l’étude, c’est probablement parce qu’elles en sont satisfaites. Ainsi, de nombreuses femmes ayant subi des effets néfastes ne sont pas considérées. Selon une étude réalisée par l’Institut pour la Recherche sur le Sexe, le Genre et la Reproduction de l’Université d’Indiana, 47% des femmes interrogées ont arrêté la pilule à cause d’effets sexuels et psychologiques indésirables. On peut donc croire que les effets de la pilule peuvent être encore pires que ce que suggère l’étude.

Une autre recherche, réalisée sur 340 femmes de 18 à 35 ans, a observé l’effet de la pilule sur les participantes pendant 3 mois. Alors que certaines obtenaient un placebo, d’autres obtenaient la pilule contraceptive. Cela dit, aucune participante ne savait ce qu’elle recevait. Les scientifiques ont noté une corrélation minime entre la dépression et la pilule contraceptive. Cependant, ils ont remarqué qu’elle affectait la qualité de vie des femmes en provoquant une instabilité émotionnelle exacerbée.

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Comme le rapporte à Slate.fr la gynécologue et chercheuse à l’Université de Colombie-Britannique (UBC), Ellen Wiebe, environ 30% des femmes souffriraient des effets secondaires psychologiques et sexuels de la contraception hormonale.

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