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Durant l’été, les nouvelles télévisées ne cessent de mentionner le nombre de décès perpétré par les périodes de canicule de la saison estivale.  

Toutefois, selon une étude menée par Daniel Rousseau du Conseil supérieur de la météorologie, un nombre beaucoup plus grand de personne meurt en raison du froid de l’hiver, soit 8 fois plus que durant les épisodes caniculaires. En France, une hausse moyenne de décès de 9 % est observée à partir du mois de décembre jusqu’à février.

Cette hausse de décès peut être expliquée par la plus longue période de froid et par le fait qu’il n’est pas nécessaire d’atteindre des extrêmes de froideur pour que les gens succombent aux températures hivernales.

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Bien que certains pics de surmortalité puissent être dus à des épisodes infectieux (grippe de 2015), ils ne sont pas toujours responsables de la hausse de décès. Par exemple, Jean-Louis San Marco, professeur de santé publique à Marseille et auteur de Canicule et froid hivernal : comment se protéger, explique que seul le froid extrême était en cause lors des pics de surmortalité que la France a subie durant les hivers de 2009 et de 2012.

À ce jour, il est toujours aussi difficile de comprendre les liens entre la surmortalité et les vagues de froid. Des pays étrangers menant des recherches sur le sujet ont néanmoins tenté de contribuer aux avancements scientifiques qui pourraient démontrer l’impact du froid sur la mortalité.

D’abord, seul 1 % des décès hivernaux concernent les personnes sans domicile fixe ou en grande précarité qui succombent à l’hypothermie directement liée à la baisse de température. En effet, plus souvent qu’autrement le froid tue indirectement, et ce, en aggravant des pathologies déjà existantes chez les victimes : maladies coronariennes, AVC et maladies respiratoires, etc. Selon un rapport de Santé publique de France, plus la température diminue, plus le nombre de décès lié à ces maladies augmente. Les personnes les plus à risques sont les personnes âgées et/ou fragilisées.

Le Pr San Marco insiste sur le fait que, tout comme lors des canicules, il est possible de se protéger des risques de mortalité dus aux grands froids. Par exemple, les personnes âgées ou malades devraient rester à l’intérieur de leur domicile lors de périodes de grands froids. S’il est nécessaire de sortir, il est primordial de se couvrir adéquatement (veste, manteau, chapeau, gants, écharpe). Il est aussi recommandé de maintenir une température convenable et stable à l’intérieur du logis, soit environ 19 °C. De cette façon, il est possible d’éviter les coups thermiques en passant d’une pièce à l’autre et ainsi éviter une trop grande consommation d’énergie chez les plus fragiles.

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