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Une expédition américaine a trouvé de la vie dans un des environnements les plus hostiles de la planète. En effet, l’équipe WISSARD a foré à plus de 800 m dans la calotte glaciaire de l’Antarctique occidental pour y découvrir différentes formes de micro-organismes. Leur échantillon provenait en particulier d’un lac sous-glaciaire qui n’a pas vu la lumière du soleil ou senti le souffle du vent depuis des millions d’années, le lac Whillans.

Ainsi, ces micro-organismes vivant sous l’énorme couche de glace de l’Antarctique transformeraient l’ammoniac et le méthane en énergie nécessaire à leur croissance. L’étude de ces archaebactéries (bactéries primitives) sous le microscope une heure après que le premier échantillon d’eau a été retiré du lac a procuré la preuve que celles-ci étaient bel et bien actives. L’un des directeurs de l’équipe WISSARD, Brent Christner, a dit: «C’est la première preuve définitive qu’il n’y a pas seulement de la vie, mais des écosystèmes actifs sous la calotte glaciaire de l’Antarctique ».

Un des faits les plus excitants de cette découverte est la façon dont les microbes fonctionnent sans la lumière du soleil, à des températures inférieures à zéro et le fait que le séquençage de l’ADN a révélé que les organismes dominants sont les archaebactéries, forme de vie considérée comme à l’origine des bactéries.

Ainsi, les archaebactéries utilisent l’énergie dans les liaisons chimiques de l’ammoniac pour fixer le dioxyde de carbone et conduire d’autres processus métaboliques. Un autre groupe de micro-organismes retrouvés utiliserait le méthane pour assurer sa survie. La source la plus probable d’ammoniac et de méthane dans cette région serait la décomposition de la matière organique déposée au cours des centaines de milliers d’années où la région était plus chaude et où l’eau recouvrait l’Antarctique occidental. Cette situation pourrait se reproduire sur d’autres planètes, comme Mars, ou satellites comme Europa satellite de Jupiter.

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