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Comment un serpent dont on a coupé la tête peut-il encore être menaçant? Certains animaux ayant un métabolisme plus lent peuvent rester actifs quelques minutes ou même heures après qu’on leur ait coupé la tête. Malheureusement, un chef cuisinier chinois l’a appris à ses dépends en se faisant mordre par la tête d’un cobra cracheur d’Indochine (Naja siamensis) alors qu’il préparait une soupe, spécialité de la région de Guangdong. Le serpent avait été décapité environ vingt minutes plus tôt. «Ce genre de phénomène peut nous sembler bizarre car nous, en tant qu’humain, comme les autres mammifères, possédons un métabolisme rapide et l’activité de nos cellules nécessite un apport de sang constant pour approvisionner, entre autres, le cerveau en oxygène. Si cet apport est interrompu pendant quelques secondes, c’est l’extinction des feux», dit l’herpétologiste Wolfgang Wuster de l’Université de Bangor. «Les serpents et autres reptiles ont un métabolisme plus lent, et leurs tissus, y compris le cerveau, peut demeurer vivant et fonctionnel beaucoup plus longtemps après que l’approvisionnement en sang ait été arrêté.» Dans ce cas, le lent métabolisme du serpent faisait en sorte que les cellules formant la tête (muscle, glande à venin, nerfs, cerveau, etc.) étaient encore viables et possédaient encore la capacité de réagir à un stimulus. La neurotoxine libérée par ces cobras paralyse le système nerveux, provoquant l’asphyxie. Malheureusement, le cuisinier Peng Fan est décédé avant qu’un anti-venin puisse lui être administré.

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