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Indépendamment de son rôle dans l’obésité, la consommation de boisson sucrée pourrait favoriser l’apparition de maladies chroniques, selon des chercheurs University of California à San Francisco. Leur étude démontrerait que la consommation de boissons sucrées serait associée au vieillissement cellulaire. Cet étude impliquait 5309 participants, âgés de 20 à 65 ans, sans antécédents de diabète ou de maladie cardiovasculaire. L’étude a révélé que les télomères – structures protectrices retrouvées aux extrémités des chromosomes dans les cellules – étaient plus courts dans les globules blancs des participants à l’enquête qui ont déclaré boire plus de boisson gazeuse. La longueur des télomères dans les cellules a déjà été étudiée car elle est associée au vieillissement des cellules et donc directement à la durée de la vie humaine. Des télomères plus courts sont également associés à l’apparition de maladies chroniques liées au vieillissement, comme les maladies cardiaques, le diabète et certains types de cancer. «La consommation régulière de boissons gazeuses sucrées pourrait influencer le développement de maladies par un vieillissement accéléré des cellules des tissus», a déclaré Elissa Epel, PhD, professeur de psychiatrie à l’UCSF et auteur principal de l’étude. «C’est la première démonstration que les boissons gazeuses serait associées avec un rétrécissement des télomères», a déclaré Epel. «Cette découverte a eu lieu indépendamment de l’âge, la race, le revenu et le niveau d’éducation. Le raccourcissement des télomères commence bien avant l’apparition de la maladie. De plus, même si nous n’avons étudié adultes ici, il est possible que la consommation de boissons sucrées est associé à raccourcissement des télomères chez les enfants.» En comparant la longueur des télomères chez ceux qui consomment quotidiennement 600 ml de boissons gazeuses à celle de personnes ne consommant pas de boissons sucrées, le vieillissement biologique correspondrait à environ 4,5 années. Cet effet sur la longueur des télomères est comparable à l’effet du tabagisme. Cette consommation quotidienne de 600 ml se retrouve chez environ 21 pourcent de la population. Cette découverte pourrait ajouter de nouveaux arguments aux législateurs et militants dans plusieurs provinces canadiennes et états américains qui désirent des lois visant à taxer les achats de boissons gazeuses dans le but de décourager la consommation et pour l’amélioration de la santé publique.

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