Advertisements

Chaque année, il y a un évènement scientifique particulier qui se démarque et est nommé « la découverte de l’année ».En 2014, la très réputée revue Science, en plus de révéler sa découverte scientifique de l’année,  a fait un palmarès des 9 finalistes des réalisations scientifiques les plus marquantes de 2014.  Ces réalisations n’auront peut-être pas des impacts à court terme dans notre quotidien mais elles ouvrent la porte à des avancées ou des espoirs plus importants. Les positions 10 à 8 sont donc présentées ci-dessous. On y retrouve la création de la coopération entre robots sans assistance humaine, la découverte de l’origine des oiseaux et un moyen de ralentir le vieillissement.    

POSITION 10: Des escadrons de robots complètement autonomes!  Les robots, grâce aux différentes avancées technologiques, collaborent de mieux en mieux avec les humains, mais cette année, plusieurs équipes ont démontré que ces machines peuvent aussi travailler ensemble, sans contrôle humain. L’idée que des équipes de robots exécutent collectivement leurs propres missions peut sembler prématurée, mais après des années de travail, des chercheurs ont mis au point de nouveaux logiciels et robots interactifs susceptibles de coopérer pour effectuer des tâches rudimentaires. Dans une étude, un millier de robots de la taille d’une pièce de 25 cents se sont réunis comme un essaim d’abeilles pour former des carrés, des lettres et d’autres figures en 2 dimensions. Le défi consistait à synchroniser les déplacements de robots peu coûteux qui pourraient détecter efficacement la position et les déplacements des robots environnant. Dans un autre projet, 10 quadricoptères (drones à 4 hélices) ajustaient leur trajectoire pour éviter les collisions et voler en formation par communication radio. Un troisième projet impliquait un groupe de robots, inspiré des termites, qui a été programmé pour construire des structures simples en collaboration en détectant l’avancement de la structure et en déduire ce que devait être la prochaine étape. Enfin, dans une autre expérience, une flotte de bateaux robotisés a effectué des manoeuvres de groupes relativement sophistiqués, mais sous le commandement d’un ordinateur central qui les suivait avec un système de caméras spécial. Jusqu’à présent, les robots collaboratifs reposent sur la captation relativement simple d’informations locales sur leur environnement et leur position par rapport aux autres. Par contre, la technologie des robots et de leurs capteurs s’améliorent rapidement. Des exploits de coopération de plus en plus impressionnant à venir. À suivre !

POSITION 9: L’ARBRE GÉNÉALOGIQUE DES OISEAUX L’idée que des cousins du terrifiant Tyrannosaurus rex puissent avoir évolué en d’agiles petits colibris ou de gracieux cygnes peut sembler farfelue. Pourtant, cette année, les biologistes évolutionnistes ont déchiffré le mode et le rythme de la transition évolutive spectaculaire des dinosaures vers les oiseaux. Leurs analyses sont la conclusion de deux décennies de découvertes de fossiles, principalement en Chine, montrant les changements physiques successifs des dinosaures, se rapprochant de plus en plus des oiseaux, en particulier l’apparition des plumes, bien avant que les premiers oiseaux apparaissent. Les plumes, paraît-il, ne servaient pas seulement au vol, mais aussi pour l’isolation, l’apparence et peut-être aussi pour l’équilibre. En 2014, plusieurs groupes ont compilé et analysé des données sur de nombreux fossiles de dinosaures et d’oiseaux primitifs, ainsi que sur les oiseaux plus récents, pour voir si d’autres traits caractéristiques des oiseaux apparaissaient effectivement. L’étude a comparé 850 traits morphologiques chez 150 espèces; une autre mesuré l’épaisseur des os de la jambe de 426 espèces. Ils ont découvert que les dinosaures qui ont finalement donné lieu aux oiseaux voyaient leur squelette devenir de plus en plus petit et délicat au fil du temps. Une fois le plan du corps des oiseaux cristallisé, de nouvelles espèces aviaires ont surgi assez rapidement, probablement en raison de leur petite taille qui leur a permis de trouver de la nourriture et un abri que leurs plus grands cousins ne pouvaient exploiter. Les oiseaux finalement ont décollé, mais leurs ancêtres dinosaures leur avaient donné un bon élan.

POSITION 8: UN VRAI SÉRUM DE JEUNESSE?  Cette année, lors de travaux avec de profondes implications pour le vieillissement, des chercheurs ont montré que le sang ou des composantes sanguines d’une jeune souris pouvait rajeunir les muscles et le cerveau d’une vieille souris. Si les résultats se confirment chez les humains, une hypothèse déjà à l’essai, des facteurs retrouvés dans le sang plus jeune pourraient offrir l’antidote au vieillissement que l’humanité a toujours cherché, aussi loin que la quête de Juan Ponce de León pour la Fontaine de Jouvence. Des résultats remontant à des expériences pour le moins étranges datant de près de 150 ans, dans lequel les chercheurs ont cousu ensemble les peaux de deux souris pour conjuguer leur circulation. Au début des années 2000, l’approche a été relancée pour étudier les cellules souches. Des chercheurs ont constaté que lorsqu’ils reliaient la circulation de souris jeunes et de souris vieilles, les cellules souches des muscles des souris âgées étaient plus en mesure de régénérer les muscles. Un ouvrage publié en 2014 a confirmé qu’un élément dans le sang jeune pouvait inverser plusieurs signes de vieillissement. Un groupe a étudié un facteur, le GDF11, isolé à partir du sang d’une jeune souris, qui avait déjà été soupçonné de rajeunir le cœur. Ils ont constaté que cela pouvait aussi augmenter la force musculaire et l’endurance d’une vieille souris et stimuler la croissance des neurones dans le cerveau. Une autre équipe a rapporté que le jeune sang, ou même du plasma sanguin ne contenant aucune cellule sanguine, renforçait la mémoire spatiale d’une souris vieillissante. Maintenant, dans le premier essai clinique chez des humains, 18 patients d’âge moyen souffrant d’Alzheimer et des personnes âgées ont reçu des injections de plasma prélevé chez de jeunes adultes. En décembre 2015, nous saurons si le jeune sang peut combattre l’une des maladies les plus redoutées du vieillissement. Découvrez les positions #7 à #5 en cliquant ici.

Advertisements