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Rencontrez Lucy et Maria Aylmer, deux jumelles non-identiques de Gloucester au Royaume-Uni. Nées d’un père de race blanche et d’une mère demi-jamaïcain il y a 18 ans, l’apparence de ces jeunes femmes est un parfait exemple de la façon dont le matériel génétique des deux parents peut finir par produire des combinaisons même inattendues pour former un enfant unique, la très grande majorité du temps. Contrairement aux jumeaux identiques (monozygotes), où un seul ovule est fécondé par un seul spermatozoïde avant de se séparer en deux zygotes identiques, les jumeaux non-identiques (dizygotes) sont formés lorsque la mère a produit deux ovules au lieu d’un seul et chacun a été fécondé par un spermatozoïde différent. Ainsi, alors que les jumeaux identiques finiront par être du même sexe, le même type de sang, et ont l’air très semblables car ils sont techniquement des clones l’un de l’autre (même bagae génétique), les jumeaux non-identiques auront les mêmes ressemblances et similitudes génétiques que des frères et sœurs non jumeaux. Ce qui est arrivé dans le cas de Lucy et Maria est que leur mère porte à la fois un gène codant pour la peau blanche et un gène codant pour la peau noire. Deux ovules étant à l’origine des jumelles non-identiques, Lucy s’est donc retrouvée avec un gène codant pour la peau blanche, et Maria, un gène codant pour la peau noire. Beaucoup de gens des Caraïbes ont des origines afro-britanniques, comme la mère de Lucy et Maria, ce qui augmente leurs chances de concevoir des enfants à la peau blanche malgré leur peau foncée. Comme le gène codant pour la peau noire domine celui de la peau blanche et que le père des jumelles ne possède que le gène de la peau blanche, c’est l’ovule fécondé qui déterminera la couleur de la peau de l’enfant. Au départ, on croyait que ce phénomène était excessivement rare, c’est-à-dire environ 1 fois sur 1 million, alors qu’en réalité, après un dénombrement plus exhaustif, le ratio serait plutôt de 1 sur 500. Même que dans certaines familles, comme celle de Alison Spooner and Dean Durrant (photo ci-dessous), du Michigan, des paires de jumeaux (7 ans d’intervalle) sont aussi différents qu’ils puissent l’être. On retrouve aussi assez souvent certaines caractéristiques associées à la couleur de la peau. Par exemple, très souvent, les cheveux crépus sont associés au gène codant pour la peau noire, et vice et versa. C’est pourquoi les traits associés aux personnes de peau blanche se retrouvent chez Lucy et ceux associés aux personnes de peau noire sont présents chez Maria. À l’occasion, certains traits peuvent se séparer du gène de la couleur de la peau.

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