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Il y a trop peu de télescopes sur Terre pour satisfaire les exigences de tous les astronomes, c’est pourquoi le temps d’observation d’un télescope est une ressource précieuse. On peut donc imaginer que quelque chose d’excitant se prépare quand un groupe d’astronomes fait une demande pour le Very Large Telescope (VLT) afin de le diriger vers un seul endroit, très précis, dans le ciel, et ce, pendant une nuit entière. Le VLT est situé sur le Cerro Paranal, une montagne située dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le phénomène astronomique que ces astronomes espèrent voir serait le premier du genre à être jamais observer: la naissance d’une nouvelle planète, à seulement 355 années-lumière. Nous avons l’impression que, compte tenu de l’âge de l’Univers et de la stabilité relative de notre seul référant le système solaire, tout ce qui devait se former en tant que planète et étoile était complété. C’est ce que ce groupe de scientifiques veulent démentir. C’est en 2013 qu’une première observation de cette future planète, appelée HD 100546, fût mentionnée. Il s’agirait d’une géante gazeuse présentant des similitudes avec Jupiter, le géant gazeux de notre système solaire. Cette jeune planète orbite autour d’une jeune étoile entourée d’un disque épique de gaz et de poussière appelé disque circumstellaire. Ladite planète se trouve dans ce disque poussiéreux. La formation d’une telle planète commence quand une région dense de gaz se condense sous la puissance de la gravité des particules de gaz. Finalement, la masse de gaz tourbillonnante attire suffisamment de matière vers elle-même que se forme une agglomération gazeuse, notre nouvelle planète. Les premières observations de cette nouvelle planète suggèrent que son rayon est sept fois plus grand que celui de  Jupiter. Les observations évaluent sa température à plus de 600 °C. Ainsi, les observations visaient à confirmer l’agglomération des particules gazeuses et à bien établir  que le signal perçu en 2013 correspondait bel et bien à la planète attendue et ne provenait pas d’une autre source en arrière-plan. L’étude, faite par un groupe d’astronomes de l’ETH de Zurich et publiée dans la revue Astrophysical Journal, a conclu: «La meilleure explication pour les phénomènes observés est qu’une nouvelle planète est en processus de formation, intégré dans le disque entourant son étoile parente.» Le constat est d’autant plus excitant que les astronomes pensent qu’il y a une autre planète située plus près de l’étoile centrale. Il serait remarquable de confirmer l’existence de cette deuxième planète dans le futur.

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