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Présentée lundi 20 juillet 20015 à la 8e conférence sur la pathogenèse du VIH, qui se tient jusqu’à mercredi 22 juillet à Vancouver (Canada), une étude dévoile le premier cas identifié d’un enfant né avec le VIH, virus du SIDA, qui serait en rémission à l’âge adulte. En effet, une jeune femme de 18 ans infectée pendant la grossesse de sa mère est en rémission, après avoir été sous traitement antirétroviral jusqu’à l’âge de 6 ans seulement. Ce premier cas mondial montre qu’une rémission prolongée après un traitement précoce peut être obtenue chez un enfant infecté par le VIH depuis la naissance, selon cette étude française présentée par le Dr Asier Sáez-Cirión de l’Institut Pasteur. Le concept de rémission à long terme après la prise d’antirétroviraux, soulignant l’importance d’un traitement précoce pour contrôler l’infection par le VIH, avait déjà été mis en évidence par une étude précédente, menée par le Dr Asier Sáez-Cirión et publiée en 2013. L’enfant née en 1996 infectée en fin de grossesse ou à l’accouchement alors que sa mère avait une charge virale (quantité de virus présents dans le sang) non contrôlée. L’enfant a été immédiatement traitée par l’antirétroviral zidovudine pendant six semaines et diagnostiquée porteuse du VIH un mois après sa naissance. Deux mois plus tard, et suite à l’arrêt programmé du traitement, elle présentait encore une charge virale très élevée. Pour les 6 années suivantes, c’est un traitement associant quatre antirétroviraux qui lui fût administré avant que l’enfant ne soit été perdue de vue par le corps médical car sa famille a décidé d’interrompre la prise des antirétroviraux. Revue un an plus tard par l’équipe médicale, la petite fille avait une charge virale indétectable (moins de 50 copies d’ARN-VIH par ml de sang) et il a été alors décidé de ne pas reprendre le traitement.

Maintenant âgée d’un peu plus de 18 ans, cette jeune femme présente toujours une charge virale indétectable sans avoir jamais repris d’antirétroviraux». Son nombre de lymphocytes CD4 (cellules responsables de la mémoire immunitaire contre les maladies) est resté stable tout au long de ces années, ont relevé les scientifiques. La jeune femme ne présentant aucun des facteurs génétiques reconnus pour être associés à un contrôle naturel de l’infection, c’est sans aucun doute le fait d’avoir reçu très tôt après sa contamination une combinaison d’antirétroviraux qui lui permet d’être en rémission virologique depuis aussi longtemps» affirme le Dr Asier Sáez-Cirión. Par contre, il n’est toutefois pas recommandé de stopper un traitement antirétroviral en dehors d’essais cliniques, que ce soit chez l’enfant ou chez l’adulte. La vidéo ci-dessous présente la situation en précisant que le jeune femme n’est pas guérie pour autant du SIDA.

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