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Une Américaine âgée de 12 ans vit présentement un enfer. En effet, le phénomène est sans précédent connu et pour l’instant totalement inexpliqué. Tout a commencé par de petites séquences d’éternuements bien anodines mais celles-ci se sont rapidement multipliées et sont bientôt devenues des crises plutôt intenses. Katelyn Thornley éternue aujourd’hui une vingtaine de fois par minute, soit environ 12 000 fois par jour … et ce depuis trois semaines.

«Je vis constamment dans la douleur. Mon ventre et mes jambes me font mal parce que je suis faible et je peux à peine manger», raconte-t-elle. Selon les médecins qui l’ont examiné, il ne s’agit ni d’un virus, ni d’une allergie. Certains experts suggèrent que ses éternuements incessants seraient liés au stress, les «crises» s’accentuant quand la jeune fille est énervée, et à l’inverse, diminuant lorsqu’elle est calme et relaxée. L’Américaine n’a de répit que la nuit, quand elle parvient à s’endormir. Pour cela, elle prend un somnifère. Certains spécialistes considèrent ses crises comme un tic nerveux mais cette hypothèse ne fait pas l’unanimité. Démunis face au problème de leur fille, ses parents ont lancé un appel sur les réseaux sociaux : toute personne ayant une expertise dans ce domaine est la bienvenue pour l’aider à retrouver une vie normale.

L’état de la jeune fille est certes préoccupant, mais est-il dangereux pour sa santé ? «On ne court pas vraiment de risque à éternuer de nombreuses fois lorsque l’on est en bonne santé», tranche Alan Wild, chirurgien et ORL de l’université de Saint Louis. «Le risque de se faire mal est faible et concerne surtout les personnes déjà blessées». Les scientifiques connaissent en détails le mécanisme de l’éternuement, qui est en fait un phénomène réflexe produisant une expiration brusque, bruyante et involontaire par le nez et la bouche. Il met en jeu des muscles «expirateurs» comme le diaphragme et les muscles intercostaux. Il permet de chasser les particules et autres pathogènes qui peuvent encombrer le conduit nasal. En 2012, des scientifiques de l’université de Pennsylvanie ont découvert à ce phénomène une autre fonction, jusqu’alors insoupçonnée : en provoquant une surpression à l’intérieur des poumons jusqu’au nez, l’expiration brutale d’air redynamise le système de circulation du mucus chargé de piéger les poussières et de les éliminer.

Par contre, les causes de l’éternuement demeurent assez mal comprises, précise Alan Wild. «Beaucoup de personnes éternuent systématiquement lorsqu’elles sont exposées à la lumière du soleil, certaines pendant les rapports sexuels, d’autres après l’administration d’anesthésiques intraveineux, sans que l’on comprenne précisément les mécanismes sous-jacents».

On peut très bien comprendre que Katelyn ne peut plus fréquenter l’école et jouer de la clarinette. Malgré les encouragements de personnes ayant subi des crises semblables à la sienne (voir vidéo ci-dessous), elle ne souhaite qu’une chose …

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