Advertisements

Lorsque qu’une personne fume des cigarettes traditionnelles, des dizaines de ses gènes, essentiels à la défense immunitaire, sont altérés. C’est le cas des cellules épithéliales, qui tapissent les voies respiratoires. Plusieurs de ces changements sont susceptibles d’accroître le risque d’infections bactériennes et d’inflammation. Étonnement, les cigarettes traditionnelles ne seraient pas les seules à causer de tels dommages! Des chercheurs de la UNC School of Medicine ont découvert que le vapotage altérerait aussi ces gènes, ainsi que des centaines d’autres qui sont importants pour la défense immunitaire des voies respiratoires.

L’étude, dont les résultats sont présentés dans l’American Journal of Physiology, a été menée auprès de 39 personnes (13 non-fumeurs, 14 fumeurs et 12 vapoteurs). Chaque participant devait tenir un journal pour documenter son utilisation de la cigarette ou de la cigarette électronique. Les chercheurs ont également analysé des échantillons d’urine et de sang des participants pour confirmer les niveaux de nicotine et les biomarqueurs liés à l’exposition au tabac. Finalement, après trois semaines, les responsables de l’étude ont pris des échantillons nasaux de chaque participant pour analyser l’expression des gènes importants pour les réponses immunitaires.

Ils en sont venus à la conclusion que le fait de fumer une cigarette traditionnelle diminuait l’expression de 53 gènes importants pour la réponse immunitaire des cellules épithéliales. L’utilisation de la cigarette électronique diminuait quant à elle l’expression génique de 358 gènes importants pour la défense immunitaire, incluant les 53 gènes impliqués chez les personnes qui fumaient la cigarette. À noter que les gènes étaient davantage supprimés dans le groupe qui vapotait. 

« Nous savons que des maladies comme la MPOC, le cancer et l’emphysème prennent plusieurs années à se développer chez les fumeurs. Mais les gens n’utilisent pas la cigarette électronique depuis très longtemps. Alors nous ne connaissons pas encore comment les effets de l’utilisation de la cigarette électronique pourraient se manifester dans 10 ou 15 ans », note Ilona Jaspers, professeure de pédiatrie, microbiologie et immunologie à l’University of North Carolina. Notons que les données publiées à ce jour l’amène toutefois à penser que l’utilisation à long terme ne se fera pas sans danger.

Advertisements