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Les Canadiens paieraient leurs médicaments nettement trop chers : c’est du moins la conclusion du Rapport annuel 2015 du Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés, un organisme indépendant visant à protéger les intérêts des consommateurs. Effectivement, dans le monde occidental, le Canada serait le troisième pays où les médicaments sont les plus dispendieux, tout juste derrière les États-Unis et le Royaume-Uni.

Et pourtant, l’an dernier, l’industrie pharmaceutique a encore engendré une hausse considérable de revenus et de profits en sol canadien. En effet, en 2015, les ventes de produits médicamenteux brevetés ont dépassé les 15,2 milliards de dollars ; c’est 1,4 milliard de dollars de plus qu’en 2014. Malgré cette hausse de plus de 10%, le prix de la grande majorité des médicaments est resté stable, ou a augmenté en 2016.

Plus d’argent, moins de recherche

Par ailleurs, les investissements en recherche et développement rapportés par les compagnies pharmaceutiques s’élèveraient à seulement 4,4 % des recettes tirées des ventes. Les brevetés pharmaceutiques sont donc encore loin d’atteindre le taux de 10% qu’ils avaient eux-mêmes promis il y a quelques années. Pour ainsi dire, les compagnies pharmaceutiques font de plus en plus de profit chaque année, mais ne les réinvestissent pas dans la recherche, pas plus qu’ils ne font baisser le prix courant des médicaments.

À ce propos, le rapport soutient qu’au mois de décembre de l’année 2015, 93 enquêtes étaient en cours relativement à des prix de médicaments brevetés possiblement excessifs.

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