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Dès son tout jeune âge, Donald L. Unger s’est fait dire par sa mère de ne jamais craquer ses doigts. Selon elle, cette pratique serait l’une des principales causes de l’arthrite chez l’adulte. Malgré les interventions répétées de sa mère, Unger était plutôt dubitatif. Afin de prouver que sa mère avait tort, Donald Unger, médecin à en devenir, décida de mener sa première (et sa plus longue) expérience : le jeune homme commença à faire craquer les doigts de sa main gauche au moins deux fois par semaine, sans jamais toucher à ses doigts de la main droite. Son but était simple : comparer l’état de ses deux mains après des années de « craquage ».

50 ans plus tard, Unger affirme avoir fait craquer les jointures de sa main gauche plus de 36 500 fois. Quant à elles, les jointures de sa main droite n’auraient presque jamais été craquées de façon volontaire. Après avoir examiné minutieusement ses mains chaque année depuis cinq décennies, le docteur a récemment dû en venir à l’évidence : il avait raison! Aujourd’hui, sa main gauche n’est pas en plus mauvais état que sa main droite. De plus, aucune de ses jointures n’est affectée par l’arthrite.

Évidemment, l’étude qu’Unger a menée sur sa propre personne n’est pas valide scientifiquement. Ce n’est pas nécessairement parce que ce docteur a échappé à l’arthrite que ce sera, en pareilles circonstances, nécessairement le cas pour le reste de la population. Toutefois, il est à noter qu’une étude semble corroborer les résultats de M. Unger. La recherche, présentée en décembre dernier à la Radiological Society of North America, semble démontrer que le simple fait de faire craquer ses doigts n’a pas d’influence directe sur la force de préhension, la flexibilité des doigts ou le gonflement des jointures.

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