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Il y a quelques mois, un groupe de chercheurs composé de membres de l’Université de Toronto et de la National Synchrotron Radiation Research Center de Taiwan a eu la chance d’analyser un fossile de Lufengosaurus, un dinosaure herbivore au long coup ayant habité les territoires escarpés du sud-ouest de la Chine. À leur grande surprise, les os étudiés, en apparence anodine, cachaient un étonnant secret …

Effectivement, la spectroscopie infrarouge (une technique qui permet d’examiner le contenu chimique d’un os sans en extraire le contenu et risquer la contamination) menée par les scientifiques a donné beaucoup plus de résultats que prévu. Dès les premiers tests, les chercheurs ont cru observer des protéines dans les os. Une étude exhaustive des côtes du Lufengosaurus a finalement permis de découvrir la présence de collagène, de sang et de différents tissus mous dans les os.

Selon les chercheurs, la conservation exemplaire de ces restes est probablement attribuable aux vaisseaux sanguins. Ces derniers auraient « contribué à former une sorte de chambre fermée microscopique qui aurait isolé la matière », assure le paléontologue Robert Reisz.

En terminant, soulignons que ce n’est pas la première fois que les scientifiques font une telle découverte. Toutefois, les tissus retrouvés dans les os de ce Lufengosaurus seraient les plus vieilles protéines de dinosaures découvertes jusqu’à présent. Elles datent de 195 millions d’années, alors que les autres datant d’il y a « seulement » 100 millions. Dans tous les cas, ces tissus aideront les chercheurs à mieux comprendre la composition biologique de ces bêtes, ainsi qu’à mieux comprendre et détailler les chemins sinueux de l’évolution.

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