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Durant une expédition sous-marine, une équipe de géologues affiliée à la Utrecht University aurait mis la main sur 46 échantillons de serpentinite provenant de la fosse des Mariannes, la fosse océanique la plus profonde actuellement connue (qui est aussi l’endroit le plus profond de la croûte terrestre). S’il s’agissait déjà d’une découverte majeure, ces morceaux de roche obtenus par forage, qui proviennent vraisemblablement d’un volcan de boue situé à plus de 10 kilomètres sous le niveau de l’océan, se sont révélés encore plus impressionnants une fois analysés. Effectivement, si l’on se fie aux tests préliminaires, les échantillons contenaient diverses molécules organiques!

À cause des conditions de vie très arides (une température pouvant atteindre 112°C et une pression pouvant atteindre l’équivalent de 2800 atmosphères), les scientifiques ont longtemps pensé qu’aucune forme de vie ne pouvait survivre à plus de 10 000 mètres sous le niveau des océans. Pourtant, les molécules retrouvées dans la serpentinite ne peuvent provenir que de l’activité de bactéries. En d’autres termes, ces analyses prouvent que la vie est possible, même au plus profond des océans et à plusieurs kilomètres à l’intérieur de la croute océanique!

Par ailleurs, si l’on se fie au calcul des biologistes et des géologues, deux conditions sont nécessaires pour permettre la naissance et la survie de toutes les formes de vie dites « extrêmes ». La première condition est une température de plus de 122 °C, alors que la deuxième est une pression inférieure à celle de 3000 atmosphères. Selon ces termes, il est possible que des formes de vie extrêmophiles vivent actuellement 15 kilomètres sous nos pieds!

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