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À la fin juillet 2012, le complexe hydro-électrique de Trois Gorges en Chine, complétait sa mise en fonction. Les 32 dernières turbines, pouvant produire chacune une puissance de 50 mégawatts (MW), sont entrées en action.

Dans l’ensemble, l’eau traversant le complexe déploie suffisamment d’énergie pour générer environ 22 500 MW, ou 22,5 millions de kW d’énergie électrique, ce qui équivaut à une quinzaine de réacteurs nucléaires, mais sans les préoccupations concernant les substances radioactives, ce qui est une très bonne chose, surtout après des événements comme les catastrophes nucléaires de Tchernobyl et Fukushima.

Un des impacts de ce gigantesque complexe hydro-électrique, moins visible ou perceptible mais encore plus impressionnant est qu’il n’a pas seulement modifié les écosystèmes locaux, il a modifié la rotation de notre planète. Comment une construction humaine pourrait-elle avoir un impact sur la rotation de la Terre? Ce barrage retient des milliards de tonnes d’eau, sur près de 600 km et dont le niveau se trouve environ à 175 mètres au-dessus de celui de la mer. Le déplacement d’une telle quantité d’eau modifie ce qu’on appelle le moment d’inertie de la Terre dans la rotation autour de son axe.

En d’autres mots, cela signifie que la répartition de la masse de la matière qui compose la planète n’est plus la même et que la rotation de la Terre est donc affectée par ce changement. Prenez en comparaison une patineuse qui exécute une vrille et qui colle ses bras le long de son corps pour conserver son « élan ». Lorsqu’elle ouvre les bras, sa vitesse de rotation diminue. Un phénomène comparable se produit avec la rotation de la Terre. Dans les faits, la Terre prend 60 milliardièmes de seconde de plus pour effectuer sa rotation. Ce n’est pas tant l’ampleur du ralentissement qui est incroyable mais le fait qu’un barrage, construit à un endroit stratégique sur la planète modifie tellement la répartition de l’eau à la surface de la Terre que celle-ci ralentit sa vitesse de rotation.

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