La campagne de vaccination contre l’influenza vient tout juste de commencer au Québec. Toutefois, le taux de vaccination nationale n’est que de 36 % et le taux le plus faible se trouve dans la province francophone.
Cette réticence à se faire vacciner serait en partie due au fait que le vaccin est jugé inefficace par une partie de la population et que plusieurs personnes pensent ne pas en avoir besoin puisqu’elles ont un système immunitaire assez fort pour contrer le virus de la grippe. D’autres personnes refusent l’injection pour des raisons religieuses et morales ou encore en raison de mauvaises expériences antérieures liées au vaccin. Un impressionnant taux de 44 % des Québécois disent refuser le vaccin parce qu’elles n’aiment pas la longueur et la grosseur des aiguilles utilisées et 23 % parce qu’ils n’ont tout simplement pas le temps.
Toutefois, ce refus de vaccination ne fait pas que nuire à leur propre système, mais aussi celui des autres autour d’eux et, à plus grande échelle, l’« immunité collective ». En effet, afin de gérer la grippe, il serait nécessaire que le taux de vaccination des personnes en bonne santé atteigne 80 % et celui des personnes fragilisées 90 %.
Chaque année, 10 % des Canadiens contractent le virus de la grippe. On compte 12 000 visites à l’hôpital et 3500 décès causés par le virus.
Par contre, le vaccin ne garantit pas un hiver sans grippe. Selon les données recueillies l’an dernier, le vaccin contre la grippe est efficace que deux fois sur cinq, soient environ 42 % du temps. Il s’avère que ce pourcentage est tout de même une réduction précieuse et vitale pour les personnes âgées. Ces données sont toutefois peu convaincantes pour la plus jeune population.
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Malgré le taux d’efficacité du vaccin, les professionnels de la santé insistent sur l’importance de la vaccination et indiquent l’importance de l’influence sociale au succès de la campagne, notamment pour la vaccination des enfants.
La vaccination pédiatrique est obligatoire pour les enfants inscrits dans l’enseignement public, et ce, presque partout en Amérique du Nord. Or, de plus en plus de parents requièrent des dérogations afin de ne pas faire vacciner leurs enfants. Cette situation inquiète le professeur Chris Bauch de la Faculté de mathématiques de Waterloo qui indique que :
« Si la vaccination n’est pas obligatoire et que la maladie est rare, quelques parents seront tentés d’arrêter de vacciner leurs enfants. Évidemment, quand suffisamment de parents ne vaccinent plus, la maladie reviendra. »