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Des scientifiques ont commencé à recueillir des informations sur la vie  à proximité seulement quelques mois après l’effondrement catastrophique de la centrale de Fukushima Daiichi au Japon en 2011.  Les résultats de ces études révèlent des effets biologiques graves dus aux radiations sur ​​les organismes non-humains. Une série d’articles résumant ces études a été publié dans le Journal of Heredity. Ceux-ci décrivent des effets variés, allant du déclin de certaines populations aux dommages génétiques ou aux réactions des organismes pour faire face à l’exposition aux radiations (mécanisme de réparation). «Un nombre croissant de résultats empiriques provenant d’études d’oiseaux, des singes, des papillons et d’autres insectes suggère que certaines espèces ont été significativement affecté par les émissions radioactives liées à la catastrophe de Fukushima,» a déclaré le Dr Timothy Mousseau de l’Université de Caroline du Sud, principal auteur de l’une des études. La conclusion qui rejoint toutes ces études est que, à faible dose, l’exposition aux rayonnements ionisants entraîne des altérations génétiques donc une augmentation des taux de mutations chroniques dans les cellules reproductrices et non reproductrices. Une équipe de chercheurs (Taira et al. 2014) a examiné l’une des espèces de papillons les plus communes au Japon, Pseudozizeeria maha, exposéee aux rayonnements sur le site de Fukushima. Ils ont constaté une réduction de taille, un ralentissement de la croissance, une mortalité élevée et des anomalies morphologiques, autant chez les papillons présents au moment de l’accident que chez leurs descendants. Enfin, une étude ( Shin-ichi Hayama et al., 2014) a démontré que les singes de la région de Fukushima ont subi une perte importante de cellules sanguines (globules rouges et blancs) ce qui les rend donc plus vulnérables aux infections.  Ceci pourrait être dû à la forte concentration de césium radioactif retrouvé dans leurs muscles.  Le césium radioactif, utilisé dans la centrale qui a explosé, se serait déposé entre autres sur les fruits de la région lors de la déflagration, ces mêmes fruits étant à la base de l’alimentation des singes. L’une des études (Hayashi et al. 2014) a documenté les effets des radiations sur le riz en exposant des plantes saines à un rayonnement gamma à basse énergie sur un site contaminé près de Fukushima. Après trois jours, un certain nombre d’effets ont été observés, y compris l’activation de gènes impliqués dans la réponse à une agression, allant de la réplication et réparation de l’ADN à la réaction de stress en réponse à la mort cellulaire. Un examen des études génétiques et écologiques pour une gamme d’autres espèces à la fois de Tchernobyl et de Fukushima (Mousseau 2014) a révélé des conséquences importantes aux radiations. Le recensement de populations d’oiseaux, de papillons et cigales de Fukushima ont montré des baisses importantes attribuables à l’exposition au rayonnement. Des effets morphologiques, comme des plumes aberrantes sur les hirondelles, ont également été observées. Toutes ces études mettent en évidence la nécessité d’une surveillance précoce et continue sur les sites d’accidents nucléaires «Les analyses détaillées des impacts génétiquessur les populations naturelles pourraient fournir l’information nécessaire pour prévoir les temps de récupération pour les communautés sauvages de Fukushima ainsi que les sites d’accidents nucléaires du futur», a déclaré Mousseau. «Il est urgent d’investir davantage dans la recherche scientifique sur les animaux et plantes sauvages de Fukushima.»   Journal de référence: T. Y. Steen, T. Mousseau. Résultats de Fukushima: Effets biologiques des rayonnements ionisants sur les espèces non humaines. Journal de l’hérédité, 2014; 105 (5): 702 DOI: 10.1093 / jhered / esu049

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