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On a peut-être trouver une bonne piste dans la lutte contre le SIDA.  Le VIH-1, le type le plus commun du virus qui causent le SIDA, s’est toujours avéré être tenace. En insérant son ADN dans les chromosomes de ses victimes, il oblige les patients à prendre une médication spécifique pour le restant de leurs jours afin de contrôler le virus et empêcher de nouvelles attaques.  Puisque le VIH-1 ne peut être éliminé par le système immunitaire, l’élimination du virus doit se faire autrement pour guérir la maladie. Récemment, une équipe de chercheurs de l’École de Médecine de l’Université de Temple a conçu un moyen de découper les gènes insérés par VIH-1 dans le génôme de la cellule, et ce, de façon permanente. Il n’y aurait donc plus aucune trace du virus dans la cellule. Bien que la thérapie HAART (highly active antiretroviral therapy) a permis de contrôler le VIH-1 chez les personnes infectées dans les pays industrialisés au cours des 15 dernières années, le virus peut ressurgir à nouveau lors d’une interruption de traitement. Même lorsque la réplication du VIH-1 est bien contrôlée avec la plurithérapie, la présence persistance du VIH-1 a des conséquences sur la santé. On parle notamment de cardiomyopathie – un affaiblissement du muscle cardiaque – de maladies des os, de maladies rénales et de troubles neurocognitifs. Ces problèmes sont souvent amplifiés par les médicaments toxiques qui doivent être pris pour lutter contre le virus. «C’est une étape importante dans la démarche vers un remède permanent pour le sida», explique Kamel Khalili, PhD, professeur et président du Département de neurosciences à Temple. «C’est une découverte passionnante, mais il n’est pas encore prêt à aller à la clinique. C’est une preuve que nous allons dans la bonne direction», a ajouté M. Khalili. La recherche montre que des outils moléculaires, par exemple des enzymes pouvant extraire des parties d’ADN très précises, semblent prometteurs comme un vaccin thérapeutique. Dans le monde, plus de 33 millions de personnes ont contracté le VIH, dont plus de 1 million aux États-Unis. Chaque année, 50 000 autres Américains contractent le virus, selon les US Centers for Disease Control and Prevention. «Nous travaillons présentement sur un certain nombre de stratégies afin d’entreprendre des études précliniques, » dit Khalili. « Nous voulons éliminer toute trace de VIH-1 chez le patient et ainsi le guérir du SIDA ».  

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