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L’Organisation Mondiale de la Santé a indiqué, le 21 novembre, avoir été informée le 4 novembre dernier par les autorités sanitaires malgaches du développement de la peste dont le premier cas mortel a été enregistré dans un village le 31 août. Au 16 novembre il y avait un total de 119 cas et 40 décès, précise l’OMS, dont 2 cas dans la capitale Antananarivo incluant un décès. «Il y a maintenant un risque d’un rapide développement de la maladie dû à la haute densité de population dans la ville et aux faiblesses du système de santé», met en garde l’OMS. Elle souligne que la situation est compliquée par la résistance des mouches à l’insecticide deltamethrin utilisé pour les contrôler. Une force spéciale nationale, rassemblant divers acteurs de santé, a été constituée pour combattre la maladie avec l’aide de l’OMS et le soutien financier de la Banque africaine de développement. Au XIVe siècle, une épidémie de peste bubonique, appelée «peste noire», a tué des dizaines de millions de personnes en Europe. La peste est causée par une bactérie, le bacille Yersinia pestis, et est principalement véhiculé par le rat noir, qui la transmet à l’homme par l’intermédiaire de la puce. Chez l’homme elle se développe sous forme bubonique et si la bactérie atteint les poumons elle provoque une pneumonie et devient alors transmissible de personne à personne à travers la toux. Découverte à temps, la forme bubonique se soigne avec des antibiotiques mais la forme pneumonique, une des maladies infectieuses les plus meurtrières de l’histoire peut être fatale en seulement 24 heures. Le taux de mortalité dépend de l’application rapide d’un traitement mais peut être très élevé, précise l’OMS. Sur la base des informations disponibles l’OMS «ne recommande aucune restriction aux voyages et au commerce» et demande la mise en place d’indicateurs de risques pour les zones urbaines comme Antananarivo.

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