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Une équipe de l’université de Rochester, dans l’État de New-York, est parvenue à rendre la surface de certains métaux super-hydrophobe, sans utiliser de revêtements chimiques. L’eau n’a alors plus aucune prise dessus et rebondit inlassablement jusqu’à quitter la zone traitée, explique l’étude publiée le 20 janvier dans le Journal of Applied Physics. Ainsi, les gouttes d’eau rebondissent dessus et roulent automatiquement dès que la surface est penchée à plus de cinq degrés.Pour en arriver là, les chercheurs ont utilisé un laser aux impulsions ultra-courtes et puissantes, pour modifier la structure de la surface des métaux à des échelles micro et même nanoscopiques. La zone traitée devient ainsi noire et repousse complètement l’eau qui viendrait dessus. Même posée délicatement, toute goutte va se mettre à rouler si la surface est inclinée à plus de 5 degrés. Contrairement aux revêtements chimiques, cet état est permanent et ne peut ni se décoller ni s’écailler. Lorsque les gouttes rebondissent sur le métal traité, elles entraînent avec elles des particules de poussière, si bien qu’il ne suffit que de quelques gouttes pour nettoyer complètement de petites surfaces. Grâce à ce genre de propriétés, les surfaces hyper-hydrophobes ont de nombreuses applications. Elles permettent d’empêcher la formation de glace sur des surfaces à risques, elles sont très facilement nettoyables et peuvent être utilisées dans des projets sanitaires comme la mise au point. Par exemple, le fuselage d’un avion qui repousserait l’eau et qui éviterait les accumulations de glace sur l’appareil, des poêles antiadhésives, des voitures ou des ordinateurs, des toilettes sans chasse d’eau, les possibilités sont quasi infinies. Mais pour l’instant, le système n’est pas encore prêt pour une utilisation à grande échelle. Il faut en effet une heure au laser pour traiter une surface d’environ 2cm X 3cm et ce traitement n’est pour l’instant possible que sur des métaux.

«Dans certaines régions, il est vital de collecter l’eau de pluie et les matériaux super-hydrophobes pourraient améliorer l’efficacité de ces systèmes sans avoir à utiliser de gros entonnoirs très pentus pour éviter que l’eau n’accroche à la surface, explique Chunlei Guo, professeur à l’institut d’optique de Rochester. Une autre application serait de créer des latrines plus propres et plus saines à utiliser». Ces travaux ont en tout cas attiré l’attention, et ont bénéficié du financement, de la fondation Bill & Melinda Gates.

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