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Des scientifiques au Japon ont annoncé qu’ils avaient réussi à faire voyager de l’énergie sans fil avec une grande précision. C’est une réalisation qui pourrait changer les techniques de production d’électricité. En effet, l’idée d’installer des panneaux solaires dans l’espace offrait plusieurs avantages mais la transmission de cette énergie vers le sol demeure la contrainte principale pour ce projet. Les chercheurs de l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise (JAXA) ont annoncé hier qu’ils avaient utilisé des micro-ondes pour fournir 1,8 kilowatts de puissance, juste assez pour alimenter une bouilloire, dans l’air jusqu’à un récepteur situé 55 mètres plus loin, et ce, avec une extrême précision. Les Japonais en rêvaient depuis longtemps. Un ambitieux projet fut lancé en 2009, après que des recherches aient débuté en 1998. Il y a quelques jours, la Jaxa annonçait la réalisation d’une avancée technique majeure « C’est la première fois qu’est envoyé ainsi l’équivalent d’une puissance de deux kilowatts par micro-ondes vers une petite cible, en utilisant un dispositif de contrôle de la directivité », a expliqué un porte-parole de la Jaxa. Le principe est simple, ou presque : de vastes panneaux photovoltaïques, situés à environ 36 000 km de la surface terrestre, convertiront l’énergie solaire en électricité, panneaux qui posséderont une capacité annuelle cinq à dix fois supérieure au panneau utilisée sur la Station Spaciale Internationale, à surface égale. Ce courant électrique sera à son tour transformé en flux énergétique transmis par faisceau laser ou micro-ondes jusqu’à la Terre, où il sera capté par une gigantesque antenne parabolique, pour être ensuite retransformé en électricité, fournissant ainsi la planète avec de l’énergie renouvelable, « propre » et illimitée. Dans l’espace, contrairement à la terre, aucune atmosphère n’absorbe les rayons du soleil. Le rayonnement solaire est ainsi quatre fois supérieur à celui de la surface terrestre. Autre avantage, la centrale n’est soumise à aucune alternance jour/nuit, lui permettant d’être efficace 99 % du temps. La quantité d’énergie ainsi disponible devrait être 8 à 10 fois supérieure à une centrale solaire implantée sur terre. Il faudra cependant des décennies avant de pouvoir passer à une utilisation pratique de cette technologie, peut-être dans les années 2040. En effet, il y a encore un certain nombre de défis à relever, dont l’acheminement de l’énorme infrastructure requise dans l’espace ; sa construction, onéreuse, ou encore sa maintenance, puisque l’on ne connaît pas encore la résistance des panneaux solaires aux chocs avec des objets en orbite.

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