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Lorsqu’un homme de 62 ans s’est présenté pour un examen visant à éclaircir des problèmes de fréquence urinaire, il ne s’attendait sûrement pas à être confronté à ce que révélait un scan de son abdomen. Décrite dans le New England Journal of Medicine comme une «masse flottante caoutchouteuse, lisse et ferme, mesurant 10 cm par 9,5 cm par 7,5 cm et pesant 220 g», la forme ovoïde géante était passée inaperçue depuis plus de 20 ans, malgré les examens physiques et tests de laboratoire. Il aura fallu une tomodensitométrie (scan) de la zone spécifique pour détecter sa présence (image ci-dessous).

Ce type de masses, appelées « corps étranger intra-péritonéal » sont extrêmement rares, et n’apparaissent dans la littérature scientifique qu’en quelques occasions. Souvent, elles sont découvertes par hasard, lors d’une chirurgie abdominale ou d’une autopsie. Elles sont généralement libres de toute attache et peuvent se déplacer assez librement à l’intérieur de leur hôte. Un rapport médical de 2011 mentionnait la présence d’un corps étranger intra-péritonéal s’étant déplacé du côté gauche du bassin d’une personne vers la droite, en seulement neuf jours.

Dans le cas de notre homme de 62 ans, on peut presque parler d’un « œuf » car, comme on peut le voir sur l’image ci-dessous, la masse en forme d’œuf était composée de tissu fibreux (aucune cellule) entouré d’une couche calcifiée (colorée en vert à droite). Une fois la masse retirée, les problèmes urinaires de l’homme sont disparus.

Bien que la formation de ces corps étrangers intra-péritonéaux ne soit pas formellement expliquée, les scientifiques pensent qu’ils résulteraient de la torsion et séparation de petits sachets contenant de la graisse, appelés annexes épiploïques, retrouvés dans la cavité abdominale. Fait intéressant, la plupart des cas de corps étranger intra-péritonéal mentionnés dans la littérature concernait des hommes de plus de 50 ans en bonne santé. Les images ci-dessous ont été prises lors de l’extraction d’un corps étrangers intra-péritonéal d’un Indien de 64 ans qui se plaignait de douleurs abdominales, des vomissements. Une autre bonne raison de s’inquiéter pour les hypochondriaques!

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