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Imaginez une tentative de croisement qui se serait mal passée entre Falcor, le dragon porte-bonheur du film L’histoire sans fin et un dauphin. Les images de cette créature tout à fait bizarre se répandent sur les médias comme une traînée de poudre depuis sa récente découverte en Russie. L’animal décomposé et partiellement mangé a été découvert le long des rives de l’île de Sakhaline, et sa taille évaluée à «deux fois la longueur d’un être humain.» Le plus troublant chez cette créature est le fait qu’elle semble à la fois dotée d’un bec et recouverte de fourrure, combinaison qu’on ne retrouve que chez très peu d’espèces vivantes. Tel que rapporté par le Siberian Times, son long corps et son nez élargi ont incité certains à spéculer que cela pourrait être un dauphin du Gange, mais il semble hautement improbable que le dauphin d’eau douce puisse parcourir tout le chemin de l’Inde à la Russie et survivre dans un habitat marin. De plus, les dauphins du Gange ne disposent pas de fourrure et atteignent très rarement la taille du spécimen. En fait, aucune espèce de dauphin n’a de fourrure. «A en juger par l’apparence de la tête, il s’agit clairement d’un grand dauphin», a déclaré Nikolay Kim de l’Institut de Recherche des Pêches et de l’Océanographie de Sakhaline. «Selon les caractéristiques de la peau, l’identification est beaucoup plus embêtante. «Je doute fortement qu’il ait vécu dans nos eaux. L’animal a très probablement été porté par le courant chaud. On voit souvent surgir des espèces tropicales et subtropicales qui, lors du refroidissement, demeurent prisonniers et meurent ici». S’il s’agit en effet d’une sorte de dauphin, la question de la fourrure pourrait peut-être s’expliquer par une idée avancée par David Smith, professeur de biologie marine à l’Université d’Essex. Sans avoir vu le spécimen sur place, il a suggéré que sa « fourrure » pourrait effectivement être une sorte d’algues filamenteuses. Une autre possibilité, suggère Smith, est qu’il pourrait s’agir d’une espèce ancienne qui jusqu’à présent avait été conservée dans le pergélisol, peut-être même un mammouth. Le réchauffement des températures aurait pu libérer de son emprise l’animal qui aurait pu ensuite être emporté par les courants océaniques. Le spécimen pourrait même s’apparenter à un mammouth. Bien que la créature ne ressemble que très peu à un mammouth, si ce n’est de sa fourrure, Smith est pas le seul à présenter cette proposition, le professeur Alex Rogers de l’Université d’Oxford estime également cette possibilité. Une découverte semblable avait été faite en décembre 2014 sur les rives de l’île de Sakhaline, mais la carcasse s’est avérée être celle d’un béluga (baleine blanche). Voir l’image ci-dessous.

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