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Plus tôt cette semaine, nous avons présenté un article sur une présentation donnée par le professeur de mathématiques Valentina Zharkova de l’Université de Northumbria au Royaume-Uni à l’assemblée annuelle du National Astronomy, au Pays de Galles, dans laquelle elle a comparé le cycle solaire prévu de 2030 à 2040 avec le dernière mini-ère glaciaire (minimum de Maunder) qui a plongé l’hémisphère nord dans une série d’hivers très froids entre 1645 et 1715. (Vous pouvez consulter l’article en cliquant ici.) Alors que Zharkova et son équipe soutiennent que les températures, surtout en hiver, seront plus froides, pendant cette période d’activité solaire réduite. Il faut noter que l’activité solaire dont il est question est celle qui se produit en surface du Soleil c’est-à-dire au niveau des taches, des tempêtes ou éruptions solaires, tous des phénomènes associés au mouvement des champs magnétiques se développant dans le Soleil. Cette prédiction est faite à partir d’un nouveau modèle représentant  les cycles d’activité solaire qui s’échelonnent sur des périodes de 10 à 12 ans. Ce modèle prévoit  qu’il y aurait une baisse de 60 % d’activité en surface du Soleil due aux variations des champs magnétiques. La dernière fois qu’une telle baisse a eu lieu (1645-1715), une série d’hivers plus rigoureux a frappé l’hémisphère Nord. On ne parle surtout pas ici d’accumulation de kilomètres de neige ou glace durant plusieurs années ou centaines d’années. Par contre, comme certains l’ont mentionné dans leurs commentaires, l’impact humain sur le climat de la Terre peut sûrement jouer dans la température réelle qui s’imposera au cours de ces années à venir.  Effectivement, il est possible que l’humain ait un plus grand impact sur le climat de la Terre que cette baisse d’activité superficielle du Soleil. «Bien que des changements dans l’activité du Soleil aient un effet plus ou moins important sur un réchauffement et / ou un refroidissement global, la contribution humaine grâce au dioxyde de carbone dans notre atmosphère risque  d’annuler complètement l’influence du Soleil,» affirme Phil Plait, astronome américain. N’est-ce pas pathétique que d’affirmer que l’humain a plus d’impact que le Soleil sur le climat planétaire? Le problème avec cette prédiction, dit Plait, est de comparer ce qui va se passer en 2030 avec ce qu’a connu le 17ème siècle. Est-ce qu’une baisse de l’activité magnétique du Soleil aura vraiment un effet notable sur les émissions de lumière et chaleur du Soleil? « Toute réduction possible de la température moyenne mondiale sur la planète en raison d’une baisse future de l’activité solaire est susceptible de n’être qu’une petite fraction du réchauffement anthropique projeté «. Nous sommes encore à voir les résultats publiés par Zharkova et son équipe, mais jusque-là, Plait insiste sur le fait que des projections de ce genre ne doivent pas nous détourner de la réalité à venir. « Faible énergie solaire magnétique ou non, ne vous laissez pas berner,» dit-il. «Le réchauffement climatique est réel et nous nous dirigeons, que vous le veuillez ou non vers un avenir difficile.» D’ici là, c’est-à-dire en 2030, les idées de ces deux scientifiques resteront des prédictions et seul l’avenir nous confirmera lequel aura vu juste.  Rendez-vous en 2030, même heure, même poste!

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