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Le pôle Nord est reconnu pour beaucoup de choses : sa nuit polaire de plusieurs mois, ses ours polaires, et bien sûr, le lieu de résidence du Père Noël. Une chose pour laquelle il n’est pas réputé est bien le fait de posséder des hivers doux. Le pôle nord est glaciale. Il est l’un des endroits les plus froids sur Terre. En fait, il y fait parfois plus froid que sur Mars … oui oui …. Mars!

Cependant selon plusieurs scientifiques, une tempête comme peu de personnes en ont déjà vu dans cette région est sur le point aujourd’hui même, d’augmenter la température du pôle Nord aux environ de 4,5 oC. On parle d’environ 30 degrés de plus que la moyenne prévue à ce moment de l’année. Selon le météorologue Eric Holthaus, « c’est absolument terrifiant. » Il est toujours réconfortant quand un scientifique utilise les mots absolument terrifiant!

Pourquoi est-ce si terrible? L’eau gèle évidemment à 0 oC. Lorsque la température s’élève au-dessus du 0, la glace fond. Si le pôle Nord, qui n’est en fait qu’une immense banquise donc composé uniquement de glace, commence à fondre, moins de lumière solaire sera réfléchie par la glace. Ainsi, les températures de l’Arctique augmenteront encore plus vite créant ainsi un cercle vicieux. En outre, si les calottes glaciaires continentales des régions avoisinantes commencent à fondre, le niveau des mers pourraient monter rapidement partout à des niveaux dangereux. L’élévation du niveau de la mer a déjà commencé à affecter certaines régions côtières.

La tempête est sur le point de devenir une des plus fortes de l’histoire de l’Atlantique Nord. En effet, cette tempête qui est une «véritable merveille météorologique», a son origine dans un système qui a provoqué de violentes tornades aux Texas pour Noël, pour ensuite laisser des quantités records de pluie sur le Midwest américain, et est en voie de passer à l’histoire en inondant littéralement le Royaume-Uni. Finalement, son ascension se poursuivra vers le pôle Nord pour réchauffer l’un des endroits les plus froids de la planète. Des vents d’ouragan à plus de 160 km/h et une pression barométrique extrêmement basse entraîne ce système dans la classe des bombogenesis, un terme utilisé pour décrire les «bombes météorologiques» qui dévastent souvent de grandes surfaces.

« Ceci, plus que tout autre événement météorologique extrême survenu dans une année remarquable pour le climat, est un phénomène nouveau, jamais observé», écrit le blogueur climatique Robert Scribbler. Eh bien oui, 2015 fût une année exceptionnelle en ce qui a trait au climat. Juste récemment, la côte est nord-américaine a célébré Noël sous des températures records. Alors qu’à Manhattan, il faisait plus de 21 degrés Celsius, dans le Queens, toujours sur l’île de Manhattan, les gens faisaient du surf!

Comme vous pouvez l’imaginer, les changements climatiques jouent un grand rôle dans la formation de ce système unique. Selon de nombreux spécialistes du climat, y compris Michael E. Mann, du Penn State Earth System Science Center, les fluctuations de température normalement observées lors du passage d’El Niño sont grandement amplifiées par l’effet des activités humaines sur le réchauffement planétaire. Sans compter que l’épisode d’El Niño de 2015 est «probablement le plus puissant depuis les 100 dernières années», souligne Jérôme Lecou, ingénieur prévisionniste à Météo-France.

Même si certains demeurent sceptiques quant à la corrélation mentionnée plus haut, il est difficile d’imaginer que ce phénomène amenant une masse d’air chaud record au pôle Nord puisse être une bonne chose.

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Le seul côté positif à tout ceci est que le Père Noël n’aura pas à descendre dans les Caraïbes pour se faire un petit barbecue avec ses rennes.

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