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Depuis près d’un siècle, les études constatent que le revenu a un impact sur l’espérance de vie. De manière générale, plus un individu se situe dans une classe de revenus élevés, meilleures sont ses chances de vivre vieux.

Une nouvelle recherche, dont les conclusions ont été publiées dans le Journal of the American Medical Association au mois d’avril dernier, a permis d’analyser le phénomène à partir d’un impressionnant échantillon de 1,4 milliard de déclarations de revenus produites par des citoyens américains âgés de 40 à 76 ans entre 1999 et 2014.

L’écart de l’espérance de vie observé entre le 1 % des déclarations de revenus les plus élevés et le 1 % les plus faibles est de 14,6 années pour les hommes et de 10,1 années pour les femmes. Pour ces hommes à plus faibles revenus, c’est une espérance de vie qui se compare à celle du Pakistan ou du Soudan.

De 2001 à 2014, l’espérance de vie s’est accrue de 2,34 années pour les hommes et de 2,91 années pour les femmes dont les revenus sont situés dans le 5 % supérieur de la population. Pour la même période, elle n’a progressé que de 0,32 année pour les hommes et de 0,04 année pour les femmes du 5 % de la population aux revenus inférieurs.

Cette étude compare également l’espérance de vie des populations à faibles revenus en fonction de leur lieu de domicile. Les chiffres tendent à prouver que les pauvres vivent plus vieux dans une ville où la population est généralement plus éduquée que la moyenne nationale (ex. San Francisco). L’infiltration du message sur les saines habitudes de vie y est probablement plus fort et rejoint un plus grand nombre d’individus dans ces milieux. À l’inverse, à Tampa en Floride, l’espérance de vie a carrément reculé chez les plus pauvres.

En attendant que des données semblables soient produites pour le Canada, Statistique Canada a établi une cote de la satisfaction à l’égard de la vie parmi les régions métropolitaines de recensement et les régions économiques. Au Québec, les villes de Saguenay, Trois-Rivières et Québec figurent bien selon cette échelle, alors que Montréal est à peu près à égalité avec la moyenne canadienne.

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