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La violente attaque d’un pitbull ayant probablement coûté la vie à une femme de 55 ans, mercredi dernier à Pointe-aux-Trembles, a relancé un vieux débat dans l’ensemble du Canada : doit-on interdire cette race de chien? Depuis une semaine, deux camps bien tranchés se donnent à une guerre de chiffres. Voici justement quelques statistiques intéressantes sur cet épineux dossier d’intérêt public.

Les plus dangereux, selon la BSL

Selon le groupe de pression canado-américain Breed Specific Legislation, les pitbulls seraient de cinq à huit fois plus enclins à attaquer un être humain que les autres races de chien. Toujours selon les statistiques de l’organisation, en 30 ans au Canada et aux États-Unis, 60% des attaques de chien répertoriées par les autorités auraient été causées par des pitbulls.

Par ailleurs, même si ces animaux ne représentent que seulement 4,5% des chiens aux États-Unis, ils auraient été responsables de 64,4% des morts par morsures entre 2005 et 2015. Quant à eux, les rottweilers et les bergers allemands auraient été responsables respectivement de seulement 11,4% et 3,6% des morts par morsures durant cette même période de temps. Breed Specific Legislation soutient finalement que les attaques de pitbulls ayant mené à la mort ou à la défiguration d’un être humain ont augmenté de 830% depuis 7 ans.

Le pitbull, une tête de Turc?

Au Canada, les pitbulls ne seraient pas responsables de la mort de davantage d’humains que les autres races de « gros chiens ». Entre 1990 et 2007, 28 morts causées par des chiens ont été répertoriées au Canada. Du nombre, la Revue vétérinaire canadienne a réussi à répertorier les races des chiens en cause dans 13 de ces décès. Les american staffordshire terriers auraient été en cause deux fois, comparativement à trois pour les huskys, trois pour les rottweilers, quatre pour les chiens d’attelage et un pour les bergers allemands.

Par ailleurs, il est intéressant de souligner que l’Ontario a appliqué une loi en 2005 pour interdire les pitbulls sur son territoire. Depuis maintenant 11 ans, les habitants de la province ne peuvent plus en acquérir. Ceux restants doivent être attachés et muselés en tout temps lorsqu’ils sont à l’extérieur. Ces mesures, aussi draconiennes soient-elles, n’ont pas réussi à baisser le nombre total de morsures répertoriées chaque année, ce chiffre étant au contraire en hausse. Finalement, notons que même avant l’interdiction, les pitbulls n’étaient pas en tête de liste pour ce qui est du nombre de blessures infligées annuellement. Ce titre revient plutôt (chaque année) au berger allemand.

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