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Que faire avec de la nourriture dont la date de péremption est échue? Dans le cas du lait, généralement, lorsque la date vient tout juste de « passer », on le sent, on le brasse un peu, on s’en verse un verre puis on l’examine, on y goûte … ou on le jette tout simplement à la poubelle sans même se poser de questions! Si vous êtes justement du style à jeter un aliment dont la date de péremption est échue depuis quelques jours, gaspillez-vous inutilement de la nourriture?

La réalité est que de plus en plus d’experts font entendre leur voix pour dénoncer les incohérences quant aux dates de péremption sur les produits alimentaires. Celles-ci offriraient même de la très mauvaise information afin de prédire le moment où la nourriture devient impropre à la consommation.

Ainsi, des groupes de pression militent actuellement aux États-Unis pour introduire un nouveau système d’étiquetage des produits qui contiendrait deux dates : une pour la qualité de l’aliment (ex. « meilleur avant le … ») et une pour la sécurité de sa consommation (ex. « expire le … »). On rapporte que jusqu’à 40 % de la nourriture dans ce pays prend le chemin du dépotoir chaque année, notamment en lien avec la confusion et la désinformation entourant les dates de péremption.

Une étude a d’ailleurs avancé que pour les États-Unis seulement, un étiquetage plus clair de la nourriture pourrait réduire annuellement de 398 000 tonnes (361 millions de kg) le gaspillage alimentaire. L’une des principales problématiques concerne l’absence d’une réglementation formelle appliquée par le gouvernement américain sur les libellés employés par les producteurs alimentaires. S’il existe plusieurs formulations, « sell by », « use by », « best before », « expires on », « enjoy by », etc.), aucune ne fait référence explicitement au moment où le produit peut devenir nocif pour la santé.

Une chercheuse d’Harvard, Emily Broad Leib, rapporte même que plusieurs grandes compagnies apposent des dates sans justifications valables sur leurs produits. Une conséquence de la confiance aveugle que place le gouvernement dans les capacités des producteurs à déterminer la date de péremption des aliments. Selon cette dernière, la vaste majorité des aliments sont encore propres à la consommation plus d’une semaine suivant la date de péremption. Le pire qui puisse se produire à leur consommation est que leur goût ne soit pas aussi bon. La question devient alors, est-ce qu’on les jette pour autant? La réponse à cette question devient personnelle à chacun.

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