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Même si elle est plus de six fois moins dangereuse que la cigarette conventionnelle, la cigarette électronique représente tout de même un risque majeur pour la santé humaine. C’est du moins ce qu’a confirmé une nouvelle étude de la Lawrence Berkeley National Laboratory (Berkeley Lab), tout récemment publiée dans la revue Environmental Science & Technology.

Lara Gundel, Marion Russell et Hugo Destaillats, les trois chercheurs en charge de cette recherche, ont découvert que la vapeur émise par les cigarettes électroniques contient au moins 31 composés chimiques dangereux. Deux substances contenues dans le « e-liquide » (la substance transformée en vapeur par le dispositif) sont principalement à blâmer : le propylène glycol et la glycérine. Normalement, ces produits sont considérés sécuritaires par la majorité des instituts de santé publique s’ils sont consommés par voies orales. C’est toutefois une tout autre paire de manches lorsqu’ils sont chauffés.

Effectivement, la décomposition thermale du propylène glycol ainsi que de la glycérine provoque une série de réactions chimiques engendrant l’émission de composés hautement toxiques, comme l’acroléine et le formaldéhyde. Par ailleurs, les chercheurs du Berkeley Lab ont aussi découvert que ce type de vapeur contenait également de l’oxyde de propylène et du glycidol, deux substances cancérigènes.

« Les ardents défenseurs du vapotage vous diront que les concentrations de produits toxiques dans la vapeur produite par la cigarette électronique sont beaucoup plus faibles que dans la fumée de cigarette traditionnelle. Ils concluront en disant que les fumeurs devraient donc utiliser la cigarette électronique. Cette affirmation est vraie dans certains cas, notamment pour les gens qui fument plusieurs paquets par jour et qui sont incapables d’arrêter de fumer. Or, ça ne veut pas dire pour autant que ce produit est santé! Ce qu’il faut en conclure, c’est que les cigarettes régulières sont très mauvaises pour la santé, alors que les cigarettes électroniques sont simplement mauvaises pour la santé », assure Hugo Destaillats. 

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