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Depuis près d’une semaine, les médias du monde entier parlent sans cesse des mystérieux ronds pourpres présents sur le corps de nombreux athlètes participant aux Jeux olympiques de Rio. On sait aujourd’hui avec certitude que ces marques, notamment présentes sur le dos et les épaules du nageur américain Michael Phelps, sont causées par un traitement de médecine alternative que l’on appelle le « cupping therapy » (les ventouses, en français). Un détail majeur, laissé en suspens par la majorité des médias occidentaux, reste toutefois à préciser : est-ce que ce traitement fonctionne réellement?

Pour ceux qui l’ignorent toujours, rappelons que le cupping est une technique de médecine chinoise qui consiste à appliquer, sur la peau d’un patient, des cloches de verres desquelles on retire le plus d’air. Cette manipulation est effectuée dans le but de créer un vide relatif dans les cloches. Certes, si ces dernières sont correctement collées sur le corps, le retrait de l’air crée un effet de succion qui relève la peau, en plus de dilaté les pores et les vaisseaux sanguins superficiels. Ainsi, selon ses adeptes, le cupping améliorerait la circulation sanguine, en plus de détendre les muscles et tendons du corps.

Plusieurs nageurs et gymnastes utilisent les ventouses. Ils assurent que cette pratique comporte son lot de bienfaits. D’abord, elles aideraient un athlète à mieux récupérer suite à un effort physique soutenu des muscles. Le cupping accélèrerait également le processus de guérison d’un athlète, en plus de faire disparaitre la douleur dans les muscles endoloris.

Est-ce que ça fonctionne réellement?

Quelques études ont touché à cette question avec les années. L’une de celles-ci porte précisément sur la douleur au cou, et a été menée auprès de 61 patients ; l’autre porte sur la douleur aux genoux, et a été mené auprès de 40 patients souffrant d’arthrite. Aucune des deux études n’a pu prouver, en se basant sur des preuves factuelles et mesurables, que le cupping avait un effet concret sur l’homme. Au niveau physiologique, cette technique serait donc de l’inutilité la plus totale.

Comment expliquer alors que plusieurs athlètes se sentent mieux après une séance de cupping?  Selon les chercheurs, ce serait uniquement à cause de l’effet placebo. Le simple fait de croire en ce traitement serait suffisant pour induire notre cerveau en erreur, et lui faire croire qu’il souffre nettement moins. « Peu importe le type de traitement, il existe toujours un effet placebo. Je suis certain que dans le cas du cupping, l’effet placebo est d’autant plus substantiel », assure Leonid Kalichman, maître de conférences à la Ben-Gurion University

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