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Selon une étude européenne, l’Alzheimer ne prendrait pas uniquement racine dans la tête : cette grave maladie dégénérative pourrait également prendre racine dans le ventre. Dans une nouvelle étude-choc publiée cette semaine, des chercheurs de Genève (Suisse) et de Brescia (Italie) assurent qu’il existe une corrélation entre la prolifération de certains microbes intestinaux et le développement de cette maladie du cerveau.

Dans un article publié dans la revue Neurobiology of Aging, les responsables de l’étude affirment avoir fait passer une batterie de tests à deux groupes d’individus distincts. Le premier était composé de patients souffrant d’Alzheimer (et ayant des dépôts d’amyloïde cérébrale), alors que le deuxième était composé de patients ne souffrant pas d’Alzheimer (et n’ayant pas de dépôts d’amyloïde cérébrale). Dans un groupe comme dans l’autre, les chercheurs auraient tenté d’étudier les bactéries présentes dans les intestins des sujets, par le biais d’échantillons et de tests sanguins.

Après des mois de recherches, les auteurs de l’étude en viennent à des conclusions tout simplement frappantes! Apparemment, tous les sujets souffrant d’Alzheimer auraient, dans leurs intestins, nettement plus de bactéries stimulant l’inflammation. À l’opposé, les sujets ne souffrant pas de la maladie dégénérative auraient, dans leurs intestins, plusieurs types de bactéries connues pour leurs effets anti-inflammatoires.

« À ce stade, ces observations ne permettent pas d’affirmer que la maladie d’Alzheimer est directement causée par la présence de bactéries nuisibles dans les intestins, mais elles indiquent que l’étude de l’interaction entre microbes intestinaux et cerveau est une piste de recherche sérieuse qu’il vaut la peine de poursuivre », assure le professeur Giovanni Frisoni, responsable du centre de recherche de Genève.

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