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Lorsque les Espagnols ont mis les pieds en Amérique en 1519, plus de 25 millions d’Aztèques peuplaient l’actuel territoire du Mexique. 100 ans plus tard, seulement 1 million d’aborigènes vivaient toujours en ces terres. Outre la guerre, ce rapide déclin a longtemps été attribué à l’arrivée soudaine de différentes maladies « européennes » auxquelles les habitants locaux n’étaient pas immunisés. À ce propos, beaucoup de spéculations entouraient la nature de la maladie responsable de ce grand carnage … du moins jusqu’à aujourd’hui!

Effectivement, après plusieurs années d’extrapolation, une équipe de recherche menée par la Max Planck Institute for the Science of Human History en Allemagne croit finalement avoir trouvé le responsable : une forme mortelle et primitive de salmonelle! Il s’agit de la première fois qu’une preuve matérielle concrète est dénichée par des chercheurs. Par le passé, plusieurs chercheurs avaient désigné, arbitrairement et sans preuve tangible, des maladies comme le typhus ou la variole pour expliquer la disparition rapide des Aztèques.

Une découverte de terrain

Au courant des derniers mois, le groupe de scientifiques a procédé aux prélèvements de plusieurs séquences ADN provenant des dents de 29 dépouilles aztèques dans le sud du Mexique. Après divers tests en laboratoire, les chercheurs ont trouvé une anomalie commune aux nombreuses séquences. Leur conclusion : la fameuse épidémie surnommée Cocoliztli, qui aurait décimé 80% de la population aztèque en moins de six ans, aurait été causée par la souche Salmonella Paratyphi C.

Notez qu’en 2017, cette souche peut tuer de 10% à 15% des gens qu’elle touche si ces derniers ne sont pas rapidement mis sous médications. Il est facile d’imaginer le ravage qu’a pu faire Salmonella Paratyphi C auprès d’une population au système immunitaire vulnérable.

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