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En 2012, dans le cadre d’une étude, l’Association américaine de neurologie s’est intéressée à 2 500 personnes ; certaines atteintes de déficiences cognitives, d’autres atteintes de la maladie d’Alzheimer et d’autres ne montrant aucun signe de déficience cognitive. Elles ont été suivies tous les 6 mois, pendant 2 à 3 ans. En observant leurs habitudes de sommeil et plus particulièrement les ronflements dus aux syndromes d’apnée du sommeil, les chercheurs ont constaté que les troubles respiratoires du sommeil d’un individu étaient liés à son déclin cognitif. Ainsi, les individus atteints de troubles respiratoires pendant la nuit présentent des déficiences environ 12 ans avant les autres, en moyenne à 77 ans contre 90 ans pour les personnes sans aucun problème respiratoire.

Le syndrome d’apnée du sommeil désigne des arrêts intermittents de la respiration pendant que l’individu dort : c’est lorsque la respiration reprend que le ronflement surgit. Ces interruptions privent le cerveau d’oxygène, ce qui peut provoquer des troubles de la mémoire et ainsi augmenter le risque d’être victime de la maladie d’Alzheimer. Une autre étude, réalisée en 2013 avait déjà affirmé que l’apnée du sommeil chez les personnes âgées favorisait cette même maladie.

Les équipes de pneumologie et de médecine du sommeil et le Centre du cerveau de l’École de médecine de l’université de New York ont peut-être trouvé une solution pour réduire les apnées du sommeil et ainsi réduire le risque de déclin cognitif précoce. Un dispositif de pression positive continue (PPC) (image ci-dessous) consiste à aider l’individu à respirer pendant la nuit. Malgré le fait que cet outil soit particulièrement désagréable, il réduirait bel et bien les risques pour les 600 000 Français qui ont besoin de ce dispositif. « L’âge d’apparition de la déficience cognitive légère chez les personnes traitées est presque identique à celui des personnes n’ayant aucun problème respiratoire du sommeil », déclare Ricardo Osario. Mais il précise : « Ces résultats sont fondés sur une étude d’observation, ainsi ils n’indiquent pas une relation de cause à effet »

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