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Une cargaison de près de cinq tonnes de saumon provenant du Panama a été livrée en juin afin de fournir le territoire de la province québécoise. Les instances de suivi d’aliment transgénétique, notamment Vigilance OGM, s’inquiète toutefois de la possibilité que les saumons reçus proviennent d’une culture d’animal génétiquement modifié.

En effet, le Panama peut vendre son saumon sans avoir à préciser qu’il s’agisse d’un animal trangénique. De plus, l’entreprise américaine commercialisant ce produit, Aquabounty, ne précise pas à qui elle a vendu ce produit qu’elle considère comme révolutionnaire dans le domaine de la consommation alimentaire. Vigilance OGM alerte la population quant à la possibilité que les Québécois et Québécoises aient pu consommer ce produit étant donné la large livraison de saumon reçue durant l’été.

Statistique Canada confirme l’échange de 71 359 $ contre les 4,8 tonnes de saumon du Panama. Bien que le Canada importe énormément de poisson de divers lieux dans le monde (Islande, Chili, Irlande, États-Unis, Chine, etc.), celui-ci a vu le taux d’importation de saumon provenant du Panama en direction du Québec grandement augmenter comparé aux années précédentes.

Les grandes enseignes de l’alimentation, Provigo, IGA et Metro, refusent de vendre le saumon acheté de la compagnie Aquabounty.

Si les soupçons de Thibault Rehn, coordinateur de Vigilance OGM, se confirment, la population du Québec serait les premières personnes au monde à avoir consommé un animal génétiquement modifié. Il est cependant très difficile de s’en assurer puisque le porte-parole d’Aquabounty, Dave Conley, refuse de dévoiler ou de confirmer le nom de ses clients et les lieux où ils se trouvent.

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Afin d’éviter de nouveaux cas similaires, Vigilance OGM a fait la demande au gouvernement québécois d’obliger l’étiquetage du saumon transgénique afin d’en informer les consommateurs dans leurs choix de consommation.

En effet, il s’agit d’un nouveau phénomène qu’il sera préférable d’encadrer dès le départ. Le poisson d’Aquabounty est le tout premier animal transgénique à avoir été commercialisé. Un croisement entre un saumon de l’Atlantique et un Chinook a été fait afin d’accélérer la croissance de l’animal le faisant atteindre sa taille commerciale à 18 mois. Avant, ça prenait trois ans. Il est pour le moment impossible de connaître les répercussions d’une telle modification sur le goût du produit; les cinq tonnes ayant déjà été consommées en quelques jours.

Un sondage commandé pour Agriculture Canada confirme que la population n’est pas emballée par les animaux génétiquement modifiés. Seuls 18 % des Canadiens voient en ce nouveau produit des bénéfices futurs à leur vie alors que 63 % jugent que cela va empirer les leurs. Les Canadiens et Canadiennes démontrent toutefois un intérêt pour les nouvelles technologies. Plus de la moitié est d’accord avec les recherches menées dans le domaine des cellules souches, des biotechnologies et des nanotechnologies.

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