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Les spécialistes de la santé et les médecins sont troublés face à la condition de cette jeune femme italienne de 21 ans qui souffre de saignements qui s’écoulent par les pores de la peau (visage et paumes des mains), et ce, sans traces de lésions cutanées.

Dans un article paru dans le Journal de l’Association médicale canadienne, les médecins italiens se chargeant du cas de la jeune femme décrivent celui-ci comme étant l’un des cas les plus bizarres qu’ils ont rencontrés.

Un diagnostic d’hématohidrose, une maladie rare qui provoque un patient à excréter ou transpirer le sang à travers la peau ou les pores intacts, a été associé à son cas.

Les saignements ont débuté il y a déjà de cela 3 ans et aucune forme de symptômes ou d’évènement déclencheur n’ont été observé. Les saignements peuvent se produire à tout moment : durant le sommeil, durant la pratique d’une activité physique, durant une situation de stress.

Ces saignements imprévisibles font en sorte que la jeune Italienne évite les interactions sociales et vit sous des conditions d’isolement. Malheureusement, cet isolement lui a causé de nombreux problèmes de dépression.

Bien que les médecins et les spécialistes associés à ce dossier aient effectué de nombreux tests, les résultats n’aident pas à comprendre la condition de la jeune fille. En effet, les tests dévoilent que sa numération globulaire et les fonctions de coagulation de son sang sont normales. 

La littérature scientifique ne semble pas beaucoup aider les spécialistes de la médecine qui mentionnent qu’aucune de leurs recherches n’a permis de trouver une explication quant à la source des saignements. De multiples hypothèses ont tout de même été proposées : un trouble de coagulation, une maladie psychogénétique qui altère la capacité du sang à coaguler ou une maladie psychique provoquée par une réponse émotionnelle extrême. 

Une hématologue de Toronto, Dre Michelle Scholzberg, indique qu’elle n’a jamais vu un cas de la sorte et qu’il s’agit d’une condition des plus inhabituelles. Selon elle, il ne s’agit pas d’un trouble de coagulation, mais d’une étrange défaillance anatomique au niveau microscopique qui provoque d’inhabituels symptômes.

L’historienne médicale canadienne Jacalyn Duffin a également enquêté sur ce cas des plus particuliers. Au départ, l’historienne était sceptique quant à l’authenticité de la condition. Elle ne croyait tout simplement pas que l’on pouvait suer du sang et qu’il s’agissait plutôt d’un coup monté.  

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Par contre, après plusieurs heures de recherches, madame Duffin a recensé de nombreux cas similaires à celui de la jeune femme d’Italie. En effet, des cas de symptômes d’hématohidrose ont été observés aussitôt qu’à l’époque d’Aristote. Un article a aussi révélé l’existence de cette maladie au début du 17e siècle alors qu’un jeune garçon de 12 ans atteint d’une forte fièvre suait du sang à travers ses vêtements. Elle a toutefois trouvé que la majorité des cas (18 d’entre eux) se sont déclarés dans les années 2000. 

En dépit des recherches, aucun remède n’est encore disponible afin de régler cette condition. Pour le moment, la jeune femme en Italie suit un traitement de propranolol, un médicament pour la pression sanguine et cardiaque. Bien que l’on ait pu observer une réduction des saignements, ceux-ci ne sont pas totalement disparus. 

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