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La lutte contre la calvitie prend un nouveau virage suite aux travaux d’une équipe américano-britannique qui a réussi à greffer des cellules de la papille dermique humaine fonctionnelle sur des souris. La papille dermique est une petite protubérance située dans le derme qui nourrit les follicules pileux, les usines cellulaires qui fabriquent les cheveux. Les scientifiques ont réussi à en produire à partir de cellules souches pluripotentes humaines. Ils se sont en quelque approché davantage du processus qui conduit à la pousse des cheveux au sommet du crâne. Pour cette recherche, publiée en ligne sur le site de la revue PLOS ONE, ce sont des cellules souches d’embryons humains (CSEh) qui ont été utilisées. Elles ont été cultivées en laboratoire pour les forcer à se différencier en cellules de la papille dermique. «Nous avons développé un protocole qui conduit les cellules embryonnaires à se différencier en cellules de la papille dermique. C’est un net progrès par rapport aux méthodes actuelles» souligne Alexey Terskikh, principal auteur de l’étude. Aujourd’hui l’un des traitements de la calvitie consiste à greffer des follicules pileux, prélevés sur une zone du crâne plus dense, sur les parties dégarnies. C’est une méthode coûteuse, limitée à des zones peu étendues et réservée à ceux qui ont encore des poils sur la tête. Pas de follicules, pas de cheveux ! Pour s’assurer que les cellules de la papille dermique générées avec les CSEh pouvaient induire la formation de cheveux, les cellules produites ont été transplantées sur l’épiderme de souris génétiquement modifiées pour être immunodéficientes et pouvant donc tolérer la greffe. Les résultats ont été concluants puisque des follicules pileux se sont formés puis, au bout de quatorze jours, des cheveux sont apparus. La prochaine étape sera donc de transplanter ces cellules de papilles dermiques dérivées de cellules souches sur des sujets humains. Il ne faut cependant pas en attendre des applications concrètes immédiates. Auparavant il faudra s’assurer de la sécurité et de la faisabilité de la méthode puis évaluer son efficacité esthétique et notamment la qualité des cheveux ainsi obtenus.

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