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Prolongement du temps d’étude, cheminement de carrière, recherche de stabilité financière, progrès scientifique considérable en matière de reproduction et de fertilité ; en 2016, les raisons sont nombreuses pour une femme d’enfanter tardivement. Si l’âge moyen d’une première grossesse est de 28 ans, plusieurs femmes n’hésitent pas à repousser leur première grossesse dans leur trentaine, voire leur quarantaine! Faut-il s’inquiéter de ce phénomène relativement nouveau?

Selon Mikko Myrskylä, directeur de la Max Planck Institute for Demographic Research, et Kieron Barclay, chercheur à la London School of Economics, la réponse à cette question est non! Les deux collègues soutiennent même qu’au contraire, les enfants de mères plus âgées seraient davantage en santé et éduqués que les enfants de mères plus jeunes. Dans leur étude publiée dans la revue Population and Development Review, Myrskylä et Barclay assurent que des femmes qui enfantent après 40 ans auraient des bambins plus performants à l’école et qui auraient plus de chances d’aller à l’université.

Pourquoi? La clé de la réponse n’est pas de nature scientifique, mais bien de nature sociologique! En effet, plus un enfant nait au monde tard, plus il profitera de meilleures conditions en terme d’environnement familial, économique, social et technologique.

 

Des bénéfices qui dépassent les risques

D’un point de vue purement médical, plusieurs recherches ont prouvé par le passé que certains risques sont associés au fait de donner naissance à un âge avancé. Un système reproducteur vieillissant est associé à des risques accrus de trisomie 21, de cancers infantiles et d’autisme chez un nouveau-né. Selon Myrskylä et Barclay, ces risques seraient toutefois compensés par des changements positifs dans l’environnement de la mère.

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