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En 2010-2011, environ 2,7 millions de Canadiens étaient atteints de migraines, selon Statistique Canada. Plusieurs d’entre eux ont déclaré que la migraine affectait leur vie au quotidien, y compris leurs possibilités en matière d’études et de travail. 

Des chercheurs du Texas A&M College of Dentistry travaillent sur une technique qu’ils qualifient de révolutionnaire pour réduire ce type de problème : la manipulation optogénétique.

Élue méthode de l’année 2010 par Nature Methods, l’optogénétique permet de rendre des neurones sensibles à la lumière en combinant le génie génétique et l’optique. Elle a montré un potentiel intéressant pour restaurer la vision et même combattre certains problèmes psychiatriques.

« Si nous pouvons utiliser la stimulation optogénétique pour manipuler les activités neuronales dans les circuits neuronaux qui contribuent au développement des migraines, nous pourrions possiblement réduire les migraines », soutient Feng Tao, Professeur associé au Département de sciences biomédicales.

Comme les neurones n’ont généralement pas de protéines sensibles à la lumière, les scientifiques utilisent un virus spécialement conçu pour exprimer certains gènes qui codent pour ces protéines, et qui peuvent ensuite être activées à l’aide d’une fibre laser implantée dans le cerveau.

Après implantation, les chercheurs peuvent activer le laser à différentes longueurs d’onde pour exciter ou inhiber les neurones dans différentes régions du cerveau, pendant que celui-ci est éveillé et en mouvement.

« Une certaine protéine sensible à la lumière sera activée seulement avec de la lumière bleue et excitera un neurone dans le cerveau, alors qu’un autre type de protéine sensible à la lumière sera activée uniquement avec de la lumière jaune, et inhibera un neurone dans le cerveau », avance Tao. « De cette façon, nous pouvons réguler, exciter ou inhiber, la fonction neuronale. Un tel système permet un contrôle très précis, neurone par neurone », ajoute-t-il.

Les chercheurs veulent passer aux essais cliniques et croient qu’ils pourront traiter des douleurs qui étaient qualifiées, jusqu’à présent, d’intraitables.

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