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Même si elle n’est pas plus grosse qu’un noyau de pomme, la punaise de lit est à l’origine de ce qui semble être en voie de devenir l’un des plus considérables problèmes de santé publique dans l’histoire récente du Québec. Effectivement, selon les statistiques de l’Office municipal d’habitation de Montréal, les cas d’infestation de punaises de lit dans la métropole seraient en hausse de plus de 800%. Si l’on se fie aux entomologistes, il ne s’agirait là que d’un début.

Dans les années 1990 et au début des années 2000, la compagnie d’extermination dirigée par le Montréalais Harold Leavey, les Entreprises Maheu Extermination, traitait au maximum deux ou trois cas d’infestation de punaises de lit chaque année. En 2016, plus particulièrement depuis le début de la mi-juillet, la compagnie traite fréquemment de 60 à 70 logements par jour. Cette statistique reflète toute l’importance de l’épidémie de punaises de lit touchant actuellement les zones urbaines du Québec.

La florissante industrie de l’extermination

Si la tendance se maintient, les Entreprises Maheu Extermination seront forcées d’engager de nouveaux employés dans les prochaines années. La raison est fort simple : l’infestation de punaises de lit, qui est en quelque sorte devenu le fonds de commerce de l’entreprise, n’est pas du tout en voie de prendre fin! Au contraire, la prolifération de ces insectes est devenue tout simplement incontrôlable, et gagne du terrain à Montréal, Québec, Laval, et même au Saguenay.

Selon plusieurs entomologistes, à moyen terme, la population n’aura d’autres choix que de s’habituer à la présence de ces envahisseurs dans les zones urbaines. En effet, la crise aurait atteint un point de non-retour, et il serait trop tard pour penser être en mesure d’enrayer le problème. Actuellement, les punaises de lit seraient trop nombreuses et trop résistantes aux insecticides pour que le gouvernement puisse prétendre être habilité à limiter leur reproduction.

Des drames humains considérables

Les punaises de lits sont des insectes qui ne causent pas simplement des lésions physiques ; les dommages qu’ils provoquent sont bien souvent de nature psychologique également. Certes, Harold Leavey affirme que davantage de personnes pleurent dans son bureau en août que dans celui d’un psychiatre! Rappelons que l’extermination complète d’une population de punaises de lit est un long processus demandant beaucoup d’efforts, d’énergie et de patience (le problème pouvant reprendre de plus belle après quelques semaines de calme apparent). 

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